• Apprendre le piano, c'est avant tout s'astreindre à une méthode de travail régulière et rigoureuse.

    Lorsque j'ai commencé, j'avais tendance à faire un peu n'importe quoi. Ma prof ne m'avait donné aucune indication précise sur la manière de travailler. Comme elle ne m'avait également pas initié aux exercices techniques et aux gammes, j'attaquais donc directement les partitions et, lorsque je butais sur une difficulté, je reprenais le morceau à la première mesure...

    Résultat : je maîtrisais bien le début du morceau, jusqu'à la difficulté que je n'arrivais pas à surmonter ! Que de temps perdu...

    Avec ma nouvelle prof, les choses ont changé dans le bon sens, car je pense avoir fait quelques progrès.

    Tout d'abord, j'évite de commencer à "attaquer" directement un morceau. Je commence par travailler les gammes, arpèges et autres accords de 7ème de dominante. Il m'arrive aussi de travailler des exercices d'assouplissement. En tout état de cause, j'essaie d'articuler les doigts le plus possible et de bien tenir mes coudes, pour alléger les mains. Ce n'est pas si facile, car j'ai tendance à oublier ces deux "détails", qui ont pourtant une grande importance.

    Je fais ces exercices en marquant les accents: 1 note sur 2 sur 2 octaves, 1 note sur 3 sur 3 octaves, 1 note sur 4 sur 4 octaves. Je termine l'exercice en jouant sur tout le clavier, sans accent : çà aide à bien intégrer les mouvements du corps.

    En général, je consacre environ 10 à 15 minutes à ces exercices.

    Ensuite, je travaille la partition du moment (jamais plus de deux en même temps). Si je rencontre une difficulté, je répète autant de fois qu'il le faut le passage qui me pose problème pour avoir un résultat satisfaisant (donc 1, 2 ou 3 mesures, pas plus). Lorsque la difficulté est surmontée, je reprends à la première mesure, pour inscrire le passage ainsi travaillé dans l'ensemble de la partition.

    Il m'arrive aussi, lorsqu'un passage contraste fortement avec le reste, comme, par exemple, les 4 dernières mesures du Prélude n°1 de Bach reproduites ci-dessous, de le travailler indépendamment du reste de la partition, afin de le maîtriser parfaitement. Pour reprendre l'exemple du Prélude, je connais maintenant par coeur ces 4 dernières mesures, ce qui m'évite de buter dessus quand j'y arrive, bien que le texte marque une rupture par rapport à celui qui le précède :Ma méthode de travail...

    Au début de l'apprentissage d'un morceau, je travaille également souvent mains séparées. J'y reviens aussi quand une difficulté ne passe pas et qu'il me faut décortiquer, à la manière d'un chirurgien, la partition pour bien l'intégrer.

    L'idée est d'arriver à surmonter l'essentiel des difficultés techniques avant de travailler les nuances et l'expression.

    Lorsque celles-ci sont maîtrisées, ma prof me demande de jouer le morceau par coeur. Cà me permet enfin de me libérer de la lecture, pour me concentrer davantage sur l'expression, ce qui est très grisant.

    Je consacre au travail des partitions au moins 15 minutes par jour, sachant que çà me prend le plus souvent 30 à 45 minutes (plaisir oblige !).

    Voilà ! Je pense que cette méthode de travail n'a rien d'extraordinaire, mais elle me convient parfaitement pour le moment et m'a permis de progresser dans mon apprentissage.

    Je reviendrai ultérieurement un peu plus en détails sur certains aspects de celui-ci.

    Et vous ? Est-ce que vous vous reconnaissez dans cette méthode de travail ? Qu'en pensez-vous ?


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  • Je dois l'avouer, depuis que je me suis mis au piano, je me suis découvert une perversion complètement inattendue ! wink2

    J'ai honte, j'ose à peine en parler, et pourtant, il faut bien l'avouer : j'éprouve une passion quasi-fétichiste pour les pianos !!! sarcastic

    Vous me direz qu'il y a pire, comme perversion...

    Je trouve en effet que les pianos acoustiques sont très beaux, séduisants, attirants même. J'ai envie de les toucher, d'en jouer et de les faire chanter... C'est finalement un objet très sensuel !

     

    Bon, c'était mon petit délire du jour !!! clown

    En attendant, j'ouvre cette nouvelle rubrique consacrée aux beaux pianos, et je vous laisse le plaisir de découvrir celui sur lequel j'ai eu l'occasion de jouer samedi dernier :

    J'avoue que si on devait me le donner, je serais preneur !!!

    Voici également une photo du pianoforte, ancêtre de nos pianos actuels, croisé avant-hier sur mon chemin... :

     

    Quand je vous dis qu'un piano, c'est beau !

    J'aime bien faire des rencontres comme celles-là !!! smile


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  • A partir de ce soir, je m'éloigne de mon piano, d'internet et de mon boulot... yes

    Des vacances qui promettent d'être très chargées, puisqu'il s'agit de faire le déménageur entre la région parisienne, le Berry et la Vendée !!! arf

    Je devrais donc revenir avec des courbatures en guise de souvenirs de vacances, et probablement encore plus fatigué qu'aujourd'hui !ouch

    Mais bon, je n'ai pas le choix et ce sera comme çà jusqu'à fin mai...frown

    Je vous dis donc : à très bientôt ! happy


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  • Le solfège, grammaire de la musique...

    Pour jouer de la musique, il faut obligatoirement en maîtriser le langage. Il est donc impératif d’avoir quelques notions de solfège, celui-ci étant à la musique ce que la grammaire est à la littérature… (çà, c’est ma pensée profonde de la journée !!!).

     

    Et au piano, le solfège est important, car il faut obligatoirement savoir lire les notes en clé de sol (partie droite du clavier) mais aussi en clé de fa (partie gauche du clavier). Mais cette capacité de lecture est insuffisante: il faut connaître la durée des notes ainsi que les altérations éventuelles. Il faut également connaître le sens de nombreux signes qui indiquent au musicien ce qu’il doit faire et à quel moment il doit le faire : rythme, silences, nuances, etc.

     

    Contrairement à une idée répandue, le solfège n’est pas si rébarbatif que cela. Quand j’étais enfant, j’ai eu droit à une heure de solfège par semaine dans une classe de 40 élèves pendant deux ans, en plus de la pratique de la flûte. C’était aussi sexy que de remplir sa déclaration de revenus ! Néanmoins, avec le recul que confère l’âge (il faut bien qu’il y ait quelques avantages à vieillir !!!), je suis bien content d’avoir quelques bases en solfège, car j’ai gagné beaucoup de temps.

     

    Mon conseil, pour les débutants, est de travailler la lecture de note 15 à 20 minutes par jour, de préférence à voix haute. En ce qui me concerne, je m’y suis remis quotidiennement… dans les transports en commun (donc pas à voix haute, pour éviter de passer pour un fou !!!) pendant 4 mois environ, à l’aide d’un manuel d’André Trillon : « Solfège pratique pour les instruments à clavier et pour la harpe » (éd. Choudens). Cà m’a permis de retrouver une certaine fluidité et donc de me débrouiller avec une partition.

     

    Il existe également de nombreux sites internet qui permettent de travailler le solfège de façon plus ludique (mais j’ignore l’efficacité de ces méthodes).

     

    Ponctuellement, lorsque je rencontre une difficulté, j’interroge ma prof et je me renseigne également sur internet : de nombreux sites consacrés à la musique et notamment au piano recèlent des trésors d’informations sur la théorie de la musique (je pense notamment à 2 sites que vous trouverez dans mes liens).

     

    En tout état de cause, il ne faut pas se « bloquer » sur le solfège, car quelques notions de base suffisent pour éprouver une certaine liberté dans la lecture des partitions et donc dans l’apprentissage de la musique…

      

    "La grande littérature est simplement du langage chargé de sens au plus haut degré possible" (Ezra Pound)


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  • S’agissant de mon apprentissage, je me suis d’emblée orienté vers un professeur particulier. Je ne connaissais pas les méthodes d’apprentissage « en autodidacte » avec, le cas échéant, le soutien d’une méthode « à distance », et les conservatoires ont des horaires incompatibles avec mes contraintes professionnelles, ce qui explique pourquoi je me suis tourné vers des cours particuliers.

    Choisir un prof... et savoir en changer...

    Comme je l’ai indiqué dans mon précédent post, le magasin de pianos qui se trouve à proximité de mon travail abrite une petite école de musique. Cette proximité me convenait très bien. Il se trouve que cette école est dirigée par une pianiste concertiste, également directrice d’un label discographique et de festivals de musique…

    Rien que çà ! Evidemment, je ne le savais pas...

    Autant dire que, sans le savoir à l’origine, j’avais fait un choix particulièrement improbable pour le débutant, totalement novice de surcroît, que j’étais. Je n’avais jamais posé les mains sur un piano et je me suis retrouvé entre les mains d’une virtuose reconnue !

    Je n’avais évidemment pas compris que ses mains étaient des griffes et que mon apprentissage allait se faire aux forceps, sur fond de mépris à peine dissimulé et sans véritable méthodologie. J’étais tombé sur une virtuose, dont la psychologie était strictement incompatible avec la mienne. Son « fonds de commerce » était essentiellement constitué d’enfants poussés par leurs parents pour gagner des concours dès la première année (au prix de 6 à 7h00 de piano par jour à 5 ans !!!).

    Je n’avais évidemment pas ma place au milieu de cette petite communauté…

    Après 7 mois (je suis patient !), j’ai pris la décision de changer de professeur : encore une femme, jeune, totalement inconnue, mais qui est une véritable pédagogue, qui respecte ses élèves (essentiellement des adultes), et avec laquelle je me paye de véritables tranches de rigolade pendant les cours (et en plus, pour le même prix, le cours dure deux fois plus longtemps !).

    Résultat : je progresse de manière visible et je m’éclate enfin : je ne vais plus en cours avec la crainte de devoir faire avec une pédagogie discutable.

    Ceci étant dit, il y a quand même de nombreux avantages à débuter l’apprentissage du piano avec un professeur :

    • les erreurs sont corrigées immédiatement en cours ;
    • on n'est pas tout seul ;
    • le rythme et la méthode sont plus adaptés à l’élève ;
    • il peut y avoir des discussions, voire des négociations sur la méthode, les morceaux choisis, etc. ;
    • la relation pédagogique, lorsqu’elle est saine, peut constituer un réel moteur et « booster » les progrès de l’élève ;
    • le risque de découragement me semble moins important, dans la mesure où le prof peut rassurer l’élève qui a l’impression de ne pas progresser.

    Il y a certainement d’autres avantages auxquels je ne pense pas, mais il y a aussi des inconvénients :

    •  il n’y a pas des professeurs de piano partout ;
    • tous les professeurs ne sont pas de bons pédagogues ;
    • les tarifs sont parfois prohibitifs ;
    • les résultats ne sont pas plus garantis qu’avec une méthode à distance ;
    • il n’existe aucun contrôle sur la profession et, à ma connaissance, aucun diplôme n’est exigé (du moins pour ce qui concerne l’exercice en libéral).

    En fait, pour bien commencer au piano, il ne faut pas hésiter à changer de cap, de méthode et, le cas échéant, de professeur : l’essentiel est d’être à l’aise avec son choix !

    C’est mon cas aujourd’hui…


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